A/3 : Le travail c’est la santé
- Qu’est ce qu’est pas le rêve ?
- Ah Gérard, bonne nouvelle : SIMANPHORME a rappelé. Ils veulent quelqu’un pour tester un nouveau vaccin. J’ai répondu que t’étais partant. Tu commences à 9 heures.
J’ai bien fait ?
- Sûr, que t’as bien fait. Enfin du boulot ! Depuis le temps que je l’attendais celui-là.
- Parce que… tu vas accepter ?!
- Bien sûr que je vais accepter. Pourquoi ? T’as mieux à proposer ?
- Nan-mais… merde, t’es un chercheur quand même !
Cobaye c’est pas un boulot. Faut vraiment être nul pour faire ça.
- Qu’est ce que t’as dit ? J’ai pas bien entendu.
- J’ai dit : c’est pas un boulot…
- Non, avant ! T’as dit : “merde”. Angèle, je t’ai déjà expliqué X fois que je voulais pas de ce langage de charretier à la maison. Tes gros mots tu les gardes pour toi, on veut pas les entendre. Compris ?!
- Oui
- Bonjour tout le monde ! …
Qu’est ce qui se passe ? Vous avez des vraies têtes d’enterrement.
- Il se passe qu’après six mois de recherches j’ai enfin décroché un travail.
Mais pas assez bien pour ta sœur.
- Pourquoi ? Tu vas faire quoi ?
- Cobaye dans un laboratoire.
- Ah-oui, je vois le genre.
- Ah-ben t’es enthousiaste, ça fait plaisir.
- Y a pas où sauter au plafond non plus.
Lola :
- C’est ce que je disais.
- Et toi Edith, qu’est ce que t’en penses ?
- C’est vrai que tu vaux mieux que ça Gérard, mais c’est jamais qu’un début. Le principal c’est de mettre un pied dans l’entreprise, après… à toi de faire tes preuves. Moi je te fais confiance.
- Chuuut ! Ecoutez !
- … ???
- Vous n’avez pas entendu ? J’ai l’impression qu’on a frappé.
- T’as entendu quelque chose, toi Claude ?
- Nan, rien.
- T’entends des voix, ma pauvre Edith. Qui veux-tu qui frappe à cette heure là ?
- J’avais pourtant bien l’impression…
Ah, ça recommence, vous voyez bien ! Bougez pas, je vais voir…
- Bonjour madame... Vous désirez ??
- Bonjour madame. Je suis Mme Greluche, votre voisine du dessous. J’ai remarqué que vous étiez souvent chez vous. Alors, je me suis demandé… est ce que vous accepteriez de garder ma fille quand je travaille ?
- Heu… Vous me prenez au dépourvu.
Pourquoi ? Vous n’avez pas trouvé de nourrice ?
- Si plein, mais je leur fais pas confiance. Ma petite Marion c’est toute ma vie, alors j’aimerais être sûre de la confier à quelqu’un de bien. Vous me rendriez vraiment service. Je vous payerais bien, ça va de soi.
- Ha-ben, écoutez… faudrait que j’en parle à mon mari.
Vous partez travailler à quelle heure ?
- 14 heures. Je suis dans la restauration.
- 14 heures, ça pourrait se faire. Bon, je vois ça et je vous tiens au courant.
- C’était qui ?
- Une voisine. Elle me demandait si je voudrais garder sa petite fille.
- Et t’as répondu ?
- J’ai dit qu’il fallait que je t’en parle. (silence)
Ca mettrait un peu de beurre dans les nouilles, qu’est ce que t’en penses ?
- Mmmm. Ca va pas te donner trop de travail ?
- Naaan, c’est pas si prenant un enfant
- C’est toi qui vois.
- Alors… tu serais d’accord ?!
- J’ai rien contre.
- Chouette ! Je vais lui dire que j’accepte. J’adore les petits, tu sais bien.