J/3 : Qu’est ce qu’on fait du chat ?
- Là ! Voilà, c’est tout propre !
- Cette pauvre Souris ! Elle aussi faudrait peut-être penser à la nourrir.
Avec les bébés, on aurait vite fait d’oublier.
- Souris ! SouOUouRIS !!
Où elle est passée, la vilaine ?
J’espère que je vais pas devoir la chercher dans tout l’immeuble.
- Oooh, elle était là, la belle !
Elle faisait ses besoins dans sa caisse !
- Mais c’est bien, ça ma Souris ! On est une gentille fifille !
Viens, ma belle ! Pour ta peine, maman va te donner un biscuit.
- Rhalala, dire que c’est maintenant que le plus dur est fait
qu’il va peut-être falloir s’en séparer.
- On pourrait pas t’emmener chez la belle-mère, oh-non, on pourrait pas !
Une gentille fifille comme toi… t’as pas mérité ça.
A qui je pourrais bien la confier ?
En tous cas, hors de question de demander à Gary.
- T’en penses quoi, toi mon bébé ?
Nan, t’en penses rien ! Tu penses qu’à manger et dormir.
T’as bien raison ! Profite, va ! Tu sais pas ce que c’est les soucis !
- Dire que ça va grandir bientôt ! Va falloir tout leur apprendre.
Espérons qu’elles apprendront vite. Si je dois compter sur la belle-mère…
- Tu crois que c’est elle qui te changerait les fesses ?
Naaan, elle préfère se la couler douce en vacances !
C’est maintenant qu’on aurait eu besoin d’elle, pas quand vous irez à l’école !
Mais elle… à part nous seriner avec le téléphone…
- Tiens ! Qu’est ce que je disais ?! Je parie que c’est encore elle !
Elle nous fichera donc jamais la paix !
- Allo ? Belle-maman ? Quelle surprise !
- […]
- Ah-mais Gérard est au travail ! Pas comme d’aucune !
- […]
- Bon, (soupir) si ça peut vous faire plaisir… mais vite alors, j’ai du travail !
- Pas si fort belle-maman je suis pas sourde !
Une excursion en hélicoptère, vous dites ?…
Vous vous refusez rien !
- BEN ! MANQUERAIT PLUS QUE CA QUE JE ME PRIVE !
MAIS L’HELICOPTERE C’EST PAS CE QUE VOUS CROYEZ, EDITH !
CA FAIT UN DE CES BOUCANS CE MACHIN LA !
- […]
- MEUH-NAN, JE CRIE PAS !
CA ME BOURDONNE DANS LES OREILLES, C’EST TERRIBLE !
DEJA QUE J’AVAIS PU L’OUÏE SI FINE…
- RIEN VU DE BIEN !
J’AI PASSE MON TEMPS A ESSAYER DE ME DEBOUCHER LES OREILLES.
CA C’EST TOUJOURS PAS ARRANGE !
- […]
- D’ACCORD ! Je vais essayer de parler doucement…
VOUS M’ENTENDEZ, là ?!!
- [… !!!]
- HEIN ?!
- [… !!!]
- BON ! JE RAPPELLERAI QUAND GERARD SERA RENTRE !
- Ah-mais, c’est qu’elle nous crèverait les tympans, à hurler comme ça, cette folle !
En plus elle entend plus. Si elle devient sourde, ça va être gai !
* Bon ! J’ai quand même eu le temps de m’habiller.
J’ai déplacé le téléphone…il sera mieux là, à portée de main.
Elle a le chic pour appeler quand on est en train de changer les petites.
Pendant que j’y suis… j’ai peut-être une solution pour Souris.
On va bien voir, je l’appelle ! *
- Hou-lala ma pauvre ! J’étais en train de faire mon palier,
chuis monté si vite que j’ai pu, pfff, pff.
Alors qu’est ce qui lui arrive ? Elle a besoin d’un coup de main pour son ménage ?
- Heu… nan pas vraiment Romuald, merci. Pour le ménage, je me débrouille.
Je voulais juste vous demander un petit service.
- Un petit service, qu’elle dit ? Quel genre de service ?
- Ben voilà… il est possible –je dis bien possible, que nous devions déménager
chez ma belle-mère. Elle a déjà trois animaux, vous savez.
Alors, j’ai pensé… est ce qu’on pourrait vous confier Souris ?
- Heu... me la laisser… elle veut dire, en pension ?
- En quelque sorte.
- C’est que… c’est pas que je voudrais pas vous rendre service ma pauvre,
mais un chat, ça fait des saletés. Ca griffe, ça met des poils partout.
- Oh, pas tant que ça, Romuald ! J’avais cru remarquer que vous l’aimiez bien
et qu’elle vous vous aimait bien aussi.
- Ah-mais, c’est pas la question ! C’est que chez moi, y a de la moquette,
et puis mes petits coussins en soie sauvage, mon couvre-lit en satin mauve
et puis ma petite commode en bois de rose… c’est du fragile !
Un chat là-dedans… nan-nan, je regrette, c’est pas possible.
- Et puis c’est que ça coûte, un animal ! J’ai qu’une tout petite paye.
Si fallait compter sur les pourboires pour vivre… radins comme sont les locataires !
- Si c’est de l’argent que vous voulez…. je suis prête à payer la pension.
- Nan-nan je regrette, je vous dis que c’est pas possible, n’insistez pas !