H/8 : La valse hésitation
- Meuh j’en ai jamais douté ! Calme-toi chérie !
J’essayais juste de faire un peu d’humour.
- Oui-ben excuse-moi : Mais je trouve pas ça drôle, Gérard !
…
* Mais qu’est ce qui leur prend ? Pourquoi ils sont gênés, si y a rien ?
- Ton silence m’inquiète, Edith. Aurais-je mis dans le mille sans le savoir ?
- Mais nan, mais c’est N’IMPORTE QUOI !!
Dites-lui vous, qu’y a jamais rien eu entre nous ! Pourquoi vous dites rien ?
Moi, il me croit pas !
* Gary et maman ?? Nan c’est pas possible, pas maman ! *
- Pourquoi ? Mais parce que… je suis sûr que Gérard n’en pense pas un mot !
Il joue au mari jaloux pour vous prouver qu’il tient à vous, Edith.
Mais il sait qu’il peut avoir confiance : vous êtes une femme irréprochable.
Irréprochable, mais très séduisante ceci-dit. Je comprends qu’il ait peur de vous perdre.
- Vous… vous croyez ?
- J’en suis certain ! J’ai pas raison, Gérard ?
- Meuh bien sûr, c’est quoi ce mélo à deux balles ?
Ca fait bientôt vingt ans que vous êtes mariés, il te connaît !
Tu vois pas qu’il te fait marcher ? Et toi, tu marches pas, tu cours !
- Moi je comprends rien ! Pourquoi il est jaloux tonton ?
- Il est PAS jaloux, justement ! C’est ce qu’on est en train d’expliquer.
- Ah-bon ? Moi je croyais
- Comme dit Gary : c’est sa façon à lui de te montrer qu’il tient à toi et
qu’il te trouve encore pas trop mal pour ton âge. Seulement toi aussi tu le connais,
papa et la subtilité ça fait deux !
- C’est quoi la subtibilité ? Hein Lola ? C’est quoi ?
- Je sais pas trop comment je dois le prendre, ça Angèle !
M’enfin, t’as assez bien exprimé le fond de ma pensée.
- C’est vrai, ça Gérard ? T’as confiance en moi ?
- Meuh bien sûr, que j’ai confiance en toi ! Tu devrais le savoir depuis le temps.
Tiens la semaine dernière, je le disais encore à maman : Edith est une femme
formidable, aimante et fidèle... oui-oui, j’ai bien dit : fidèle.
- Ben tu vois m’man, tout s’arrange ! Faut pas baliser pour si peu !
- Me refais jamais un coup pareil, Gérard, sinon...
Sinon la prochaine fois, tu pourrais bien avoir raison !
- Qu’est ce qui lui prend ? Ben Edith, reste à table ! Où tu vas ?
- Je vais voir les petites !
- Edith ! Je tenais à vous remercier pour le repas.
Je suis vraiment désolé que ça se soit terminé de cette façon.
- Pas autant que moi, Gary !
Je sais pas ce qui lui a pris, Il est pas comme ça d’habitude.
- Il a peut-être flairé le danger ?
- Le danger ? De quel danger vous parlez ?
Je suis une femme honnête moi, j’ai jamais rien eu à me reprocher !
- Et c’est à moi que vous dites ça ?
- Le danger vient pas de vous, Edith, mais de moi. Je suis pas un ange, vous le savez !
- Que… que dois-je comprendre ?
- Que vous me plaisez, Edith ! Vous pouvez pas savoir à quel point !
Laissez tomber votre Gérard, il vous mérite pas. Soyez à moi Edith !
Je vous promets que vous n’aurez pas à le regretter.
- Nan Gary, lâchez-moi ! C’est mal de profiter de ma faiblesse.
- Comme vous voudrez.
- Vous devriez partir maintenant. Gérard va se demander…
- Gary !
- Oh Gary, vous aussi vous me plaisez !
- Mais je suis folle, qu’est ce que je fais ? Restons-en là.
Partez Gary, ça vaudra mieux.
- Vous me chassez ?
- Oui, je vous chasse ! Partez maintenant, je vous en prie.
- Je pars, puisque vous l’exigez,
mais… j’ai pas dit mon dernier mot.