G/9 : Restons zen !
- Ce que ça pleure fort des bébés ! On se demande où ça va chercher ce coffre.
Tu les entends pas, toi Edith ?
- Hein, Edith ? Tu les entends pas ?
Nan, apparemment… y a que moi, que ça réveille.
- Bon… ben… y a plus qu’à…
Comment tu t’appelles, toi déjà ? Emma ??
Au fait, l’autre ? Comment elle s’appelle ?
- Admettons, que tu soies Emma. Si je me souviens bien, tu lui ressembles.
Et l’autre, alors ?
Attends, je vais voir… que je vous confonde pas.
- Oui-ben… tu lui ressembles aussi.
Je suis pas dans le caca, moi ! Comment je fais pour les reconnaître ?
- Je crois bien que j’ai parlé trop vite ! Je suis dans le caca, jusqu’au cou.
Allez, viens par là, Emma. A moins que tu soies l’autre-
mais ça change rien au problème : papa va te changer ta couche.
Rha, j’ai pas l’habitude, moi !
- Edith !
- Rha-nan, elle dort toujours !
Mais comment, elle fait pour dormir ? Elle l’entend donc pas, l’autre qui braille ?
* J’avais même pas remarqué qu’il y avait une table pour les changer.
Je me retrouve avec les doigts pleins de mouscaille au saut du lit… sympa !
Aaah, va pas falloir que ça se reproduise trop souvent, cette affaire ! *
* Nan-mais c’est vrai ! C’est elle qui l’a voulu, ce bébé !
A elle d’en assumer les conséquences ! C’est trop facile, de dormir !
Enfin… ça dépend pour qui, parce que moi… je demandais que ça !
Et c'est reparti ! Qu'est ce qu'elles ont maintenant ? Elles on faim ? *
- OUIIIII, ça va, je viens !
- B’jour, p’pa. Déjà debout ? C’est les niardes qui t’ont réveillé ?
- Ben, ça tombe bien : Puisque t’es là... Tu pourrais leur donner le biberon.
Je sais pas combien de lait elles prennent.
- Ah-mais, j’en sais rien non plus, moi ! C’est pas mon problème !
Déjà, si y avait eu que moi, elles seraient pas là.
- Joue pas à la maligne, Angèle ! Si y avait eu que moi, elles seraient pas là non plus !
- Disons que tu y es pour 50%. Tandis que moi, j’y suis VRAIMENT pour RIEN !
- Bon, on va pas chipoter là-dessus. Tu peux peut-être me dire comment elle s’appelle, la deuxième ?
ET TU ME LÂCHES CE JOURNAL QUAND JE TE PARLE !!
- Eva ! Elle s’appelle Eva. Et me demande pas laquelle est laquelle,
elles se ressemblent comme deux gouttes d’eau !
- Ca j’avais remarqué ! Comment je fais pour les reconnaître, moi ?
- Tu fais comme moi, tu t’en fous !
- Je vais te dire une bonne chose, Angèle :
T’as de la chance que je soies trop occupé avec les petites.
Sinon, je te ferais passer le goût de me répondre comme à un chien.
ET NE T’IMAGINE SURTOUT PAS QUE CA VA DURER !
Dès que ta mère sera d’attaque…
- Ah ça y est, t’es levée, chérie ? Elles t’ont pas réveillée, les petites ?
- Elles non, mais toi, oui ! T’as besoin de crier dès le matin ?
- Qu’est ce que t’as, Gérard ? Tu me fais la tête ?
- Naaaan, pourquoi ? J’aurais des raisons de te faire la tête ?
- Ben, chais pas. Tu dis rien.
- Je m’efforce de rester zen, c’est tout !
- Bon alors, écoute-moi bien, Gérard !
Je sais pas si tu te rends bien compte du travail que je vais avoir avec les jumelles.
Si chacun y met pas un peu du sien…
Tiens, bonjour mon grand ! T’as bien dormi ?
- B’jour !
- Oooh-si, je me rends compte !
- Ben, on le dirait pas ! Tu vois cette assiette, sur la table ? La tienne, je suppose.
- Heu… oui, c’est bien possible.
* Zen, je suis zen. Je reste zen ! *
- Hé-ben tu vois, j’aurais apprécié que tu la laisses pas à traîner.
Tu crois que tu peux faire ça, chéri ? Débarrasser ton assiette, je veux dire.
- Oui, je dois pouvoir. Et puis changer les petites,
et puis leur donner le biberon, et puis…
qu’est ce que je pourrais faire d’autre encore ?! Jouer avec elles ? Leur donner le bain ?
- CLAUDE !! TU RENTRES OU TU SORS ! MAIS ARRÊTE D’ALLER ET VENIR !
- Rho, tu vois, tu t’énerves encore !
Va falloir te calmer, Gérard ! Sinon, on va pas y arriver.