B/4 : Y a de la rumba dans l’air
Claude est ce que je peux t’emprunter ton jeu vidéo ?
Claude ? T’es où Claude ?
- …
- Claude, je t’ai deman… mais ?!
* Mais c’est qu’il a l’air au mieux avec cette cruche d’Irène.
Z’ont pas l’air con tous les deux *
- Claude, je peux jouer à ton jeu vidéo ?
- Mouais.
Ca m’énerve !
Quand je pense qu’il a une copine et que moi j’ai personne… C’pas normal ça.
Je suis sûre que c’est Irène qu’a fait les premiers pas. Depuis le temps que tous les mecs se foutent d’elles avec son short, fallait bien qu’elle finisse par trouver une poire. Ben elle l’a trouvée : C’est le frangin.
- Claude, mon chéri, t’as vu l’heure ?
Va falloir dire au revoir à ta petite camarade, ses parents vont s’inquiéter.
- Je lui dis au revoir tout de suite m’man !
Irène, tu me rends fou, Irène ! Je me retiendrais pas, je te sauterais dessus là tout de suite sur le canapé.
- Qu’est ce qui te retient, grand fou ? Chiche !
Ah-ben, de mieux en mieux !
Bientôt ils vont nous faire crac-crac sous le nez.
N’empêche, il est gonflé, avec m’man dans la cuisine à côté.
Faut dire que m’man…
T’en fais pas, si papa était là, il oserait pas.
* Ce soir : gala ! Je leur fais un plat du dimanche un jeudi soir : ma salade de gésiers d’autruche. Ah faut gaspiller sans compter ! Ah on a les moyens de jeter l’argent par les fenêtres ! On va bien voir s’ils vont le remarquer. *
- Claude, ça va durer encore longtemps ?
* Oh, mais… Oh mais il l’embrasse sur la bouche on dirait ! *
- Ché-è-rie, je suis rentré !
J’ai quelque chose à t’annoncer ma chérie.
- Moi aussi, Gérard j’ai quelque chose de très important à t’annoncer.
- Dis voir, c’est quoi ?
- Nan, je sais pas comment tu vas le prendre. Dis toi d’abord.
- Meuh-nan chérie, ça peut attendre. T’as quoi à me dire ? Tu m’inquiètes là.
- Ben heu… claude… pss psss pssss
- Nan, Claude, t’es sûre ?
- Oui, même que… pss psss pssss
- Nan ?! Sur la bouche, dans le salon ?
- Oui mon chéri. Dans le salon ! Je les ai vus.
Même que c’était pas un bisou innocent tu peux me croire.
Il avait tout du baiser langoureux.
- Gérard, faut absolument que tu lui parles. C’est presque un homme maintenant, il doit savoir certaines choses.
- De quoi tu veux que je lui parle ?
- Gérard, ne fais pas l’innocent ! Après le baiser langoureux, à quoi tu crois qu’ils vont penser ?
- A… nan quand même pas ? Tu crois que… ?
- Meuh bien sûr ! Je la croyais pas comme ça cette petite Irène tu vois, elle m’avait pourtant fait bonne impression au début. Et toi ? C’était quoi, ta nouvelle ?
- Ben, je voulais juste te dire que j’avais eu une promotion : Ils m’ont proposé un poste d’assistant au labo.
- Mais c’est formidable Gérard ! Je savais bien que tu resterais pas cobaye longtemps. Viens que je t’embrasse pour fêter ça.
- Heu… oui-mais pas ici. Viens dans la salle de bain, je voudrais te faire une déclaration.
- Ooooh Gérard ! Une déclaration ! Comme c’est gentil.
- Hé-ben voilà : Edith, tu es une vraie fée du logis Tu nous gâtes. Merci pour toutes tes petites attentions, merci pour le ménage fait, le linge repassé, merci pour être ce que tu es et aussi merci de m’aimer.
- Oooh c’est trop Gérard, nan c’est trop !
- Y aurait moyen de faire pipi ?
- Edith, tu es si merveilleuse, merci de nous supporter moi et les gosses…
-les gosses qu’arrêtent pas de nous casser les pieds entre parenthèses.
QUOI ENCORE ?! Qu’est ce que tu veux Angèle ?!
- J’AI ENVIE DE PISSER, MERDE !!
Pouvez pas faire ça dans votre chambre ? Vous faut absolument la salle de bain ?
- ANGELE ! RESTE POLIE S’IL TE PLAIT ! N’oublie pas à qui tu t’adresses !
- Bon ça va, OK je me casse !
- Angèle ! Tu comptes aller où comme ça ?
- Demander à la voisine si je peux pisser chez elle, puisqu’ici y a pas moyen.
- Nan ça va, reste ! On te laisse la place.
- Z’êtes sûrs ? Faudrait pas que ça vous gêne, y a juste un étage à descendre.
- Puisqu’on te dit qu’on te laisse la place !
- Gérard, n’oublie pas de parler à Claude, pour ce que je t’ai dit.